Église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Dumes

La paroisse de Dumes est attestée dès avant 1288, date à laquelle le roi-duc Édouard Ier d'Angleterre autorisa Galés de Pède à construire un château fort sur son territoire. L'ancienne église Saint-Pierre, construite "au XIIIe ou au XIVe siècle" selon un texte de 1905, dépendait de l'archiprêtré de Chalosse et fut, comme la plupart des lieux de culte voisins, "brûlée et ruinée" en 1569 par des troupes huguenotes (verbal dit de Charles IX). Restaurée et peut-être agrandie après la fin des guerres, elle comportait en 1756, date d'une visite de l'évêque Sarret de Gaujac, un sanctuaire flanqué, au nord, d'une sacristie voûtée, et deux collatéraux terminés par les chapelles de Notre-Dame et de saint Joseph, cette dernière abritant "le banc et le tombeau du seigneur" (famille de Navailles, barons de Banos et de Dumes).

L'église est à la fin du XIXe siècle dans un état de délabrement tel qu'il entraîne son interdiction et la rédaction de plusieurs projets successifs de restauration ou de reconstruction à neuf. Un premier projet anonyme d'église neuve est rejeté comme défectueux par l'architecte diocésain Justin Rochet en novembre 1881. Un second projet de "construction d'une chapelle" avec remploi des matériaux de la vieille église, présenté en avril 1883 par l'entrepreneur Lassalle, n'a pas plus de succès. En novembre de la même année, l'architecte Jean Bancons, de Vieille, jugeant impossible la restauration du vieil édifice, propose un nouveau plan de construction à neuf, en conservant seulement le clocher ancien. Malgré le succès d'une souscription communale, la fabrique et la commune peinent à réunir les fonds nécessaires, tandis que le Comité des inspecteurs des travaux diocésains critique le projet. En mai 1884, le maire, le baron Henry de Navailles, propose d'ériger l'église sur un nouvel emplacement, le terrain Pancaut, que sa sœur la comtesse de Barbotan souhaite acquérir et offrir à la commune. Malgré l'accord du conseil municipal, l'affaire est abandonnée et on se rabat en juillet 1887 sur un projet de simple restauration de l'église existante "qui menace de s'effondrer". Après divers atermoiements, la reconstruction totale de l'édifice (le clocher excepté) est entreprise en 1888 sur les plans de 1883, non amendés malgré les observations des inspecteurs des édifices diocésains. L'essentiel des travaux est achevé l'année suivante. Le clocher est érigé, en remployant les fondations de l'ancienne tour, sur un plan dressé le 10 avril 1893 par l'architecte Victor Séron, agent voyer de Saint-Sever, mis en œuvre l'année suivante par l'entrepreneur Jean Lasserenne, d'Eugénie-les-Bains.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1888, daté par source

1894, daté par source

Auteurs Auteur : Séron Victor Emmanuel

Prénom usuel : Victor. Né le 23 janvier 1844 à Abergement-la-Ronce (Jura) et mort à Dax le 28 juillet 1920 ; fils du farinier et entrepreneur Pierre Séron (1812-1884) et d'Anne Martin, et frère d'Alphonse et Charles Séron, tous deux architectes. Il épouse à Dax, le 29 août 1877, la Landaise Élisabeth Clara Cazalis (Saint-Vincent-de-Xaintes, 31 décembre 1850 - Dax, 14 avril 1919), fille du charpentier Jean Cazalis et de Jeanne Justine Laborde, dont il aura cinq fils et une fille. Qualifié d'agent-voyer d'arrondissement dans son acte de mariage, il est alors domicilié à Dax. Architecte municipal de la Ville de Dax (en poste dès avant 1881 et en 1895) et agent-voyer de l'arrondissement de Saint-Sever, il travaille aux églises de Nassiet et Castaignos-Souslens en 1893, Aubagnan et Monségur en 1894, Castelnau-Tursan et Lagastet en 1897, Castel-Sarrazin en 1898, Buanes en 1898-1900, Banos en 1900-1901, Morganx et Saint-Aubin en 1901, Lahosse en 1902-1904, Amou en 1903 et Laurède en 1906.

, architecte, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Lasserenne Jean

Entrepreneur de maçonnerie à Eugénie-les-Bains (Landes), issu d'une famille de Classun comptant quatre générations de maçons ; né à Classun le 15 septembre 1853 et mort à Eugénie-les-Bains le 1er août 1917 ; fils du maçon Pierre Lasserenne (1821-1898, fils du maçon Sever Lasserenne et de Catherine Darrieux) et d'Anne Lamarque (1830-1863) ; marié à Classun, le 4 février 1877, à Marie Manciet (Fargues, 28 mai 1858 - ?), fille de Pierre Manciet et de Jeanne Cadilhon, dont deux enfants : Pierre Alphonse et Jeanne Marie Agnès, Mme Joseph Bédora.

, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)
Auteur : Bancons Jean Lucien

Bancons (nom parfois lu, à tort, Bancous ou Baucous), architecte domicilié à Vielle-Tursan (Landes) au tournant des XIXe et XXe siècles. Jean dit Lucien Bancons "fils", "expert-géomètre", né à Vielle-Tursan le 27 octobre 1847 et mort dans la même commune le 7 mai 1919, fils de Pierre Bancons (1824-1892) et Marie Brèthes (1825-1880), épousa à Vielle-Tursan le 27 janvier 1879 avec Luce Lagüe (Vielle-Tursan, 17 mai 1863 - ?), fille de Jean Lagüe, cultivateur, et de Jeanne Lafargue. Le couple eut au moins deux enfants : Jeanne Esther Marthe (1881), épouse en 1904 de l'entrepreneur de charpenterie Jean Paul Capdeville ; Jean Louis (1886). Source : Geneanet (https://gw.geneanet.org/epalengat?n=bancons&oc=20&p=jean).

Jean Lucien Bancons travaille en 1882-1886 à l'église de Sarraziet (canton de Saint-Sever), construit en 1887-1892 le clocher de l'église de Monget (canton d'Hagetmau), restaure en 1896 l'église de Classun et en 1902 celle de Bats (canton de Geaune) et répare en 1902-1903 le clocher de Fargues (canton de Saint-Sever). Il travailla aussi comme expert auprès de la préfecture des Landes, donnant par exemple un rapport sur l'état de l'église de Dumes en 1883.

, architecte (attribution par source)

Édifice orienté, entouré au sud et à l'est par un cimetière. Église de style néogothique, au plan en croix latine, composée d'une nef à vaisseau unique, de deux chapelles latérales formant transept et d'un chœur rectangulaire à chevet plat. Nef, chapelles et chœur sont éclairés par de grandes fenêtres géminées en arc brisé. Les pignons du chevet et des chapelles sont couverts. Une sacristie rectangulaire est accolée au mur méridional de la chapelle sud. Un clocher-porche hors-œuvre, couvert d'une flèche octogonale et percé de baies géminées au niveau de la chambre des cloches, s'adosse au mur occidental de la nef. Des contreforts raidissent les angles du clocher et les murs gouttereaux de la nef. L'édifice est couvert de tuiles creuses, à l'exception de la flèche du clocher, en ardoise.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile mécanique, ardoise
Étages

1 vaisseau

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à deux pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dumes

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2016 A 93

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